PROGRAMMES
d'éducation musicale et chant choral
FAC / IUFM
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Programmes officiels :
* Cycle 1 :
Rappel du BO Hors série n°1 du 14/02/2002 : "La voix et l'écoute"
OBJECTIFS
La voix et l'écoute participent à la fois des activités
corporelles et du langage. Très tôt, elles apportent à l'enfant
des moyens de communication et d'expression de soi. De plus, les capacités
auditives et vocales gardent chez le jeune enfant une extrême plasticité.
Aussi, à l'école maternelle, les activités d'éducation
musicale visent-elles à constituer prioritairement la voix et l'écoute
comme instruments de l'intelligence sensible.
Il s'agit d'abord de reconnaître les capacités de l'enfant face
au monde sonore, de les préserver et de les enrichir. Il s'agit, dans
le même temps, de nourrir et faire vivre son imaginaire musical personnel
comme source de plaisir au travers de démarches d'appropriation, d'invention
et de confrontation à la diversité des univers musicaux.
Les activités à mobiliser pour répondre à ces deux
visées sont essentiellement corporelles. Elles impliquent en permanence
l'audition, la voix, le mouvement et le geste.
Chaque séquence est organisée en faisant alterner l'écoute,
la production imitative, les reprises, les transformations et les inventions.
C'est dans ce cadre d'appropriation active que l'enfant, par ses découvertes
successives, commence à s'approprier des univers musicaux diversifiés.
Ces activités apportent aussi une contribution forte à des apprentissages
transversaux. La langue française ou les autres langues rencontrées
dans l'école (voir le domaine "Le langage au cœur des apprentissages",
§ 4.4 et 7.1) offrent les matériaux de nombreux jeux vocaux dans
lesquels le travail du rythme, de l'accentuation, de la prosodie, de l'articulation
conduit à une première conscience de la complexité des
caractéristiques sonores du langage. Mémoire auditive, formes
variées d'attention, rapports vécus au temps et à l'espace
sont toujours également présents au cœur des activités
conduites. Enfin par le chant l'enfant éprouve concrètement son
sentiment d'appartenance au groupe, comprend les exigences d'une production
commune et expérimente son autonomie par les rôles différenciés
qu'il assume dans une organisation d'ensemble.
Les activités, pour la clarté de l'exposition, sont présentées
sous trois rubriques : activités vocales, activités d'écoute,
activités avec des instruments. Les activités dansées,
bien qu'à la croisée de l'éducation artistique et de l'éducation
corporelle, font traditionnellement l'objet d'une présentation dans le
domaine "Agir et s'exprimer avec son corps".
PROGRAMME
1 - Activités vocales
1.1 Acquisition d'un répertoire de comptines et de chansons
Le répertoire est enrichi, année après année. Il
comporte des chansons en français, en langue régionale ou en langue
étrangère. Il est issu de la tradition orale enfantine mais fait
aussi appel aux propositions d'auteurs contemporains.
L'enseignant privilégie les chants à phrases musicales courtes,
à structure simple, d'étendue restreinte, évitant de trop
grandes difficultés mélodiques et rythmiques. Jeux de doigts et
jeux de nourrice sont abondamment utilisés avec les plus petits.
L'apprentissage et la mémorisation se font selon des procédures
que précise le document d'application. Elles supposent un travail de
reprise quotidien. L'enfant chante dans le cadre de séances dirigées,
mais aussi pour le plaisir partagé, en accompagnement d'autres activités
comme pour ponctuer le déroulement de la journée.
1.2 Jeux vocaux
Jouer avec sa voix permet de découvrir la richesse de ses possibilités
et de construire les bases de la future voix d'adulte parlée et chantée
en évitant qu'elle ne se réduise trop rapidement à des
usages courants et restreints. L'exploration ludique de la voix combinée
à des jeux corporels en actualise toutes les possibilités expressives
et est l'occasion de premières écoutes comparatives.
Ils peuvent porter sur :
- des bruits, cris, éléments sonores d'environnements de la vie
quotidienne, qu'on imitera ou transformera ;
- des éléments musicaux enregistrés, dont ceux utilisés
dans les évolutions et jeux dansés ;
- les matériaux parlés et chantés de poèmes, comptines,
"formulettes", chansons issus de différentes cultures.
Un texte parlé, récité, chanté poésie,
chanson ou comptine prend vie s'il est rythmé, si les mots, les
phrases ont été explorés par des jeux sonores, des essais
de respirations et des placements variés dans l'espace. Il se mémorise
ainsi plus facilement, surtout en y ajoutant gestes et mimiques d'accompagnement.
1.3 Invention de chants et productions vocales
Il s'agit de nourrir par un travail de création des projets d'expression
plus spécifiques, plus ambitieux (sonorisation d'albums, de bandes dessinées,
de poèmes, activités dramatisées multiples...).
À l'école maternelle, la chorale reprend et amplifie dans le cadre
de l'école le travail de chaque classe. Elle crée des interactions
entre enfants d'âges différents et place chacun en situation de
représentation. Ce sont autant de facteurs qui fortifient les capacités
et le plaisir de chanter ensemble. C'est aussi l'occasion, pour les enseignants,
de construire des projets collectifs avec, éventuellement, le concours
de partenaires. Il conviendra toutefois de ne pas annuler ces bénéfices
par la réunion d'un trop grand nombre d'élèves.
2 - Activités d'écoute
Les activités d'écoute visent prioritairement à développer
la sensibilité, la discrimination et la mémoire auditives. Elles
concernent l'écoute intérieure comme l'imaginaire sonore. Elles
posent également les bases des premières références
culturelles.
La mise en œuvre pédagogique s'organise autour de deux pôles
:
- les temps d'écoute répétés et intégrés
à toute séance dirigée qui articule dans des alternances
et combinaisons variées : écouter, chanter, jouer, reproduire,
évoluer, inventer, etc. (ces divers moments, indispensables à
toute progression des réalisations, doivent être mis en œuvre
dans chaque séquence) ;
- les temps d'écoute correspondant à des événements
plus émotionnels et esthétiques : écoute pour le plaisir
et non précisément finalisée (suite du conte, retour au
calme, ponctuation entre activités) ; écoute en concerts, rencontres,
spectacles, découverte de musiques nouvelles.
Au travers de l'éventail de ces moments très régulièrement
offerts, l'enfant mémorise des formes sonores, des segments particuliers,
isole des sons, les compare, les reproduit, les identifie. Il commence par percevoir
les contrastes forts, puis progressivement distingue des écarts moins
marqués ; il découvre que les silences ont une valeur musicale.
Ces divers éléments sont souvent repris pour être mémorisés.
- Au travers des variantes de timbre et d'intensité d'abord, de durée
et de hauteur ensuite, l'enfant apprend progressivement à caractériser
ces éléments de base par la comparaison et, souvent, par l'imitation
vocale ou gestuelle. Il acquiert avec ces notions vécues un lexique simple
mais précis ou des formules imagées qui lui permettent de désigner,
avec des qualificatifs de plus en plus nuancés, les caractéristiques
d'un extrait. L'enseignant conduit la classe à effectuer des rapprochements,
des comparaisons ; il justifie les reprises d'écoute, donne des explications
brèves en réponse au questionnement de l'enfant.
En fin de scolarité maternelle, des activités de codage, parfois
appuyées sur un répertoire de signes gestuels, prolongent certains
moments d'écoute sélective.
Les activités d'écoute portent sur :
- l'écoute du monde sonore : l'enfant découvre des environnements
sonores variés en situation ou enregistrés ("paysages sonores",
bruitages) ; il s'essaie à localiser les sources sonores, fait des hypothèses
sur leurs causes, sur les objets, les voix, les matériaux et les gestes
qui peuvent les produire ;
- l'écoute des productions de la classe ou d'autres classes : l'enfant
est soit auditeur en direct, soit auditeur d'enregistrements (émissions
vocales, textes dits et chantés, percussions corporelles, usage d'instruments
et d'objets sonores) ;
- l'écoute d'extraits d'œuvres musicales d'origines les plus variées
possible (époques, styles, genres, pays, cultures) ;
- l'écoute, chaque fois que c'est possible, de musique vivante : musiciens
invités à l'école, concerts, prestations d'élèves
d'école élémentaire, de collège ...
L'enseignant accueille d'abord toutes les réactions que l'enfant mobilise
en situation d'écoute. Les premières sont des réactions
corporelles rythmiques pendant l'audition, irrépressibles et indispensables
chez les plus jeunes. Les déplacements et l'imitation (parlée,
jouée ou chantée) sont ensuite utilisés.
L'expression verbale spontanée, puis rapidement dialoguée avec
le maître, fait prendre conscience de la diversité des impressions
personnelles, mais aussi parallèlement de la prégnance de certains
éléments, à terme repérés par tous. Sans
censure de ses réponses corporelles, guidé de façon répétée
et progressive, l'enfant découvre ainsi les composantes rythmiques (pulsation,
tempo, cellules courtes...) et apprend à les manier. Il repère
des phrases musicales, les couplets et les refrains, certains des instruments
utilisés. La réalisation de chorégraphies reste une activité
doublement privilégiée : elle sollicite de façon corporellement
intégrée les différents niveaux d'écoute, elle permet
d'expérimenter en même temps les bases d'un langage corporel.
Tous ces éléments musicaux agis, vécus, repérés,
identifiés et réincorporés peuvent, dès lors, mieux
nourrir les activités d'expression, de symbolisation et de création,
tout comme les capacités à comprendre des univers musicaux nouveaux.
3 - Activités avec des instruments
Elles sont directement liées à l'évolution des possibilités
gestuelles de l'enfant et, surtout, au plaisir de la découverte de sources
sonores les plus variées. On peut orienter ces activités dans
de multiples directions :
- recherche exploratoire des possibilités sonores d'objets variés
et de percussions corporelles ;
- expérimentation de gestes en vue de produire ou reproduire des sons,
créer des séquences originales ;
- utilisation comparée d'instruments simples en vue de la recherche d'effets
particuliers, élaboration de "familles" d'instruments à
partir des effets constatés ;
- traduction en gestes instrumentaux de réactions corporelles spontanées,
puis élaborées ;
- reproduction et invention (notamment dans le domaine rythmique) ;
- combinaison progressive des percussions corporelles et instrumentales avec
les comptines parlées, les jeux chantés, les évolutions
et les chants.
Ces activités développent les capacités d'écoute
et d'attention, apprennent à mieux maîtriser la pulsation, le rythme,
les nuances, et enrichissent les possibilités d'interprétation
et d'invention. L'enfant élargit ainsi ses réactions personnelles
à l'écoute de musiques variées, et commence à tenir
des rôles alternés dans une situation de groupe.
Compétences devant être acquises à
la fin de l'école maternelle :
- Avoir mémorisé un répertoire varié
de comptines et de chansons ;
- interpréter avec des variantes expressives un chant, une comptine,
en petit groupe ;
- jouer de sa voix pour explorer des variantes de timbre, d'intensité,
de hauteur, de nuance ;
- marquer la pulsation corporellement ou à l'aide d'un objet sonore,
jouer sur le tempo en situation d'imitation ;
- repérer et reproduire des formules rythmiques simples corporellement
ou avec des instruments ;
- coordonner un texte parlé ou chanté et un accompagnement corporel
ou instrumental ;
- tenir sa place dans des activités collectives et intervenir très
brièvement en soliste ;
- écouter un extrait musical ou une production, puis s'exprimer et dialoguer
avec les autres pour donner ses impressions ;
- utiliser quelques moyens graphiques simples pour représenter et coder
le déroulement d'une phrase musicale ;
- utiliser le corps et l'espace de façon variée et originale en
fonction des caractéristiques temporelles et musicales des supports utilisés
;
- faire des propositions lors des phases de création et d'invention,
avec son corps, sa voix ou des objets sonores.
Cycle 2 : "Apprentissages fondamentaux"
Rappel du BO Hors série n°1 du 14/02/2002 : "Éducation musicale"
OBJECTIFS
De nombreuses compétences ont été acquises à l'école
maternelle. Elles sont les bases de l'éducation musicale au cycle des
apprentissages fondamentaux qui se caractérise par la recherche d'un
équilibre entre activités visant le plaisir de faire de la musique
et activités mises au service d'apprentissages précis.
L'enseignant se donne pour objectif de conduire tous les élèves
:
- à une émission vocale dont les différents aspects sont
progressivement contrôlés ;
- à la mise en œuvre de plus en plus consciente et volontaire des
conditions d'une écoute active et adaptée à différents
contextes ;
- à l'appropriation de traits spécifiques des différents
chants du répertoire ;
- à l'identification des caractéristiques saillantes de musiques
appartenant à des contextes culturels diversifiés ;
- au recours à une langue de plus en plus précise pour exprimer
ses sensations et émotions, ses choix et ses goûts.
Les interactions entre écouter, produire et inventer sont au centre de
toutes les démarches. Celles-ci s'appliquent à l'exercice de la
voix chantée mais aussi à celui de la voix parlée. Les
matériaux sonores du français, de la langue étrangère
ou régionale étudiée, éventuellement des langues
maternelles sont autant d'objets qui permettent de nombreuses activités
ludiques participant à la fois d'un travail sur l'écoute et de
la maîtrise du langage.
Le corps entre en action aussi souvent que possible pour fixer l'acquisition
de la pulsation et du tempo, parvenir à une meilleure maîtrise
des gestes dans les activités d'accompagnement et renforcer l'exactitude
rythmique.
PROGRAMME
1 - Voix et chant
1.1 Culture vocale
La culture vocale se renforce avec la pratique régulière du chant
et de jeux vocaux soit préparatoires au chant, soit mis au service de
visées expressives et inventives.
L'élève apprend à stabiliser sa voix, à rechercher
la justesse en contrôlant l'intonation à l'oreille, à réguler
sa respiration (anticipation, débit...). Il s'exerce à parfaire
la diction et la mémorisation du texte des chants mais aussi de poèmes
et textes littéraires en travaillant leur rythme et leur prosodie.
Il joue avec les matériaux de quelques structures musicales simples,
il les répète à l'identique, les modifie, les prolonge,
les insère dans des alternances de questions et de réponses ;
il improvise. Il s'exerce à suivre sur une partition adaptée la
ligne mélodique de ce qu'il chante. Il recherche la qualité de
ses interprétations.
1.2 Répertoire
Le répertoire constitué à l'école maternelle est
revisité en début de cycle (reprise de quelques chansons). Il
s'accroît notablement tout au long du cycle 2 sans exclure des formes
enfantines comme la comptine qui peut notamment être utilisée au
service de l'apprentissage d'une langue étrangère ou régionale.
Une dizaine de chants sont mémorisés chaque année. Les
chants sont choisis tout autant pour les caractéristiques du texte que
pour celles de la musique, et en fonction des motivations propres à la
classe ou de leurs liens avec d'autres sujets d'étude. L'appropriation
du texte et sa compréhension sont toujours indispensables. Le choix des
mélodies respecte l'étendue moyenne de la voix des enfants, qui
ne dépasse guère à cet âge l'octave, en évitant
le risque de tassement dans le grave.
Ce répertoire fait appel aux chants du patrimoine européen et
mondial, aux chants accessibles d'auteurs contemporains ou de variétés.
L'écoute de plusieurs propositions et leur discussion sont toujours fécondes.
Une première approche de la polyphonie peut se faire par la technique
des bourdons (adjonction d'une note ou cellule rythmique tenue par un petit
groupe) et l'apprentissage de canons très simples. Le document d'application
précise quel cheminement est envisageable à l'école primaire
pour progresser vers la polyphonie.
La chorale, qui n'est pas spécifique d'un cycle, est un dispositif inscrit
dans le projet de chaque école, visant à mettre en valeur le chant
par un soin et des exigences acceptées du fait du plaisir à s'engager
dans une réalisation commune. Dirigée par les enseignants les
mieux formés, elle repose sur le travail vocal conduit dans chaque classe.
Elle est occasion d'enrichir un répertoire polyphonique. La variété
des modalités envisageables, les écueils à éviter,
les solutions possibles sont détaillés dans le document d'application.
2 - Écoute
2.1 Culture de l'oreille
L'écoute est une phase importante de la démarche didactique :
elle s'articule avec la production et l'invention. Au cycle 2, elle se réalise
essentiellement dans l'audition des essais et des reprises successives et vise
à améliorer les productions. Elle contribue, par sa fréquence,
à stabiliser et renforcer les habitudes et l'acuité auditives
nécessaires à la concentration et la mémorisation des œuvres.
Elle concerne l'écoute de soi comme l'écoute des autres.
L'écoute d'œuvres musicales ou d'extraits vient compléter
cette première approche. C'est un moyen indispensable pour découvrir
la diversité de l'expression musicale. Ainsi l'élève affirme
peu à peu ses goûts propres et se dote de nouvelles références
pour accéder au patrimoine culturel. Il repère des éléments
saillants qu'il met en lien avec ceux des chansons qu'il interprète.
Il identifie des climats particuliers, des univers contrastés, les qualifie
selon sa propre sensibilité, les discute ensuite. Il repère instruments,
timbres, motifs, moments de plus ou moins grande densité. Il commence
à différencier la chaîne des événements successifs
de celle des éléments simultanés.
Il prend conscience ainsi que toute musique peut être source de plaisir,
voire de rejet, mais demeure toujours objet de curiosité et matière
à découvertes infinies.
Par ailleurs, l'écoute de morceaux ou œuvres interprétés
en direct à l'école ou, mieux, dans des lieux de concert apporte
au travail conduit en classe une dimension et des compléments irremplaçables.
Les perceptions deviennent plus précises et marquantes lorsqu'on voit
qui joue, à quel moment, de quelle façon.
2.2 Répertoire
Le répertoire est constitué afin d'élargir les références
culturelles et esthétiques de l'élève. Il demeure très
ouvert et sera précisé en équipe à partir des suggestions
fournies dans le document d'application.
Dans la mesure du possible, il fait appel à des œuvres permettant
d'établir des liens lisibles avec les chants choisis et les productions
en cours d'élaboration. Les choix font aussi parfois écho à
des thèmes abordés dans d'autres domaines.
2.3 Pratiques instrumentales
Les pratiques instrumentales ne constituent par un volet d'activités
autonomes. Elles sont toujours intégrées au travail d'apprentissage
des chants, d'écoute, ou aux projets en construction.
Au cycle 2 correspond un palier de maturation et de structuration des capacités
motrices fines de l'élève qui devient capable d'intégrer,
avec intention et contrôle, des productions instrumentales à ses
productions vocales. On mobilise essentiellement les objets sonores, apportés
ou fabriqués, les petites percussions classiques, quelques lames sonores.
Les réalisations s'en trouvent ainsi enrichies, installant maintenant
avec sûreté, de façon de plus en plus consciente, le lien
fort entre gestualité affinée et écoute active.
3 - Réalisations de projets musicaux
Les projets musicaux sont indispensables pour que
chaque moment d'activité puisse prendre sens et s'inscrire dans l'exigence
d'un résultat abouti. Ils sont plus particulièrement l'occasion
d'articuler les ressources inventives de l'élève avec la mise
en jeu des savoir-faire exercés. La démarche de projet coordonne
leur mise en œuvre en veillant, à ce niveau, à ne pas faire
durer trop longtemps la phase de préparation ainsi qu'à s'assurer
du caractère réaliste des événements projetés.
Sa rigueur indique clairement comment subordonner les techniques et essais pratiqués,
les écoutes reprises, la répartition des rôles à
la recherche d'effets expressifs précis. Les activités chorales
tout comme les activités chorégraphiques s'inscrivent naturellement
dans ce cadre.
Le document d'application précise la mise en œuvre de ces deux derniers
points.
Compétences devant être acquises en fin de cycle 2 :
Être capable de :
- chanter juste en contrôlant l'intonation à l'oreille ;
- interpréter de mémoire une dizaine de chansons simples par année,
en recherchant justesse, précision et expression ;
- mobiliser, soit de façon autonome, soit sur rappel, les habitudes corporelles
pour chanter (posture physique, aisance respiratoire, anticipation...) ;
- écouter les autres, pratiquer l'écoute intérieure de
courts extraits ;
- isoler au travers d'écoutes répétées quelques
éléments musicaux (repérer en particulier des phrases identiques,
leur place respective), en mémoriser certains ;
- produire des rythmes simples avec un instrument, marquer corporellement la
pulsation ;
- traduire des productions sonores sous forme de représentations graphiques,
après appui éventuel sur des évolutions corporelles ;
- commencer à exprimer et justifier ses préférences ;
- exprimer par des enchaînements dansés, personnels ou collectifs,
une façon de ressentir une musique.
>> Animaux, ...
Cycle 3 : "Approfondissements"
L'éducation artistique développe
l'aptitude à l'expression et le goût de la création ; elle
favorise l'épanouissement de l'autonomie et de la personnalité
de l'élève ; elle permet de mieux équilibrer les formes
diverses d'intelligence et de sensibilité. Elle cultive des manières
de penser et d'agir, devenues indispensables pour s'orienter dans les sociétés
contemporaines. Les démarches d'enseignement artistique valorisent les
liens interdisciplinaires et, en retour, elles donnent accès aux formes
symboliques élaborées qui sont la clé de nombreux savoirs
étudiés à l'école.
L'éducation artistique comporte trois volets complémentaires :
- une formation de base en arts visuels et en musique, qui fait l'objet de programmes
spécifiques ;
- des activités artistiques intégrées à d'autres
enseignements dont elles renforcent l'approche sensible ou la dimension esthétique
: pratiques théâtrales en liaison avec le programme de la littérature,
danse en liaison avec le programme d'éducation physique et sportive ;
- la réalisation de projets artistiques et culturels, moments privilégiés
pour approfondir l'une des disciplines artistiques au programme ou en découvrir
d'autres.
Par ailleurs, les créations artistiques rencontrées ou utilisées
sont situées dans leur contexte grâce au programme d'histoire qui
fournit aussi les références culturelles indispensables.
L'éducation artistique se développe dans trois types d'activités
qui s'articulent le plus souvent à l'occasion de travaux d'application
ou de synthèse :
- une pratique créative, composante fondamentale de l'éducation
artistique, dans laquelle l'élève est amené à s'exprimer
pour donner corps à un projet personnel ;
- une rencontre avec les œuvres, indispensable à la diffusion démocratique
de la culture, dans laquelle l'élève est conduit à découvrir
des réalisations relevant du patrimoine comme des expressions contemporaines
;
- l'acquisition de savoirs et de savoir-faire (l'élève s'approprie
les outils, les techniques, les méthodes de travail qui viennent enrichir
ses capacités d'expression aussi bien que sa sensibilité artistique).
L'éducation artistique est assurée soit à l'école
même, soit dans d'autres lieux culturels mieux adaptés, lorsque
le projet pédagogique prévoit une exploitation des ressources
de l'environnement.
Elle est toujours confiée aux enseignants, professeurs des écoles
et instituteurs, sans exclure des échanges de service ou des décloisonnements
mettant en jeu des maîtres ayant une formation à dominante artistique.
Elle peut s'appuyer sur les apports qu'offre le partenariat en matière
d'intervenants qualifiés. Elle bénéficie de l'appoint d'outils
pédagogiques diversifiés et renouvelés. Elle donne aux
élèves la possibilité d'explorer les possibilités
offertes par l'ordinateur et ses outils : logiciels d'aide à la création
visuelle ou sonore ; montage ; utilisation esthétique ou documentaire
internet...
Rappel du BO Hors série n°1 du 14/02/2002 : "Éducation musicale"
OBJECTIFS
Les objectifs énoncés pour le cycle 2 sont applicables en très
grande partie au cycle 3. Les spécificités du cycle des approfondissements
portent sur l'enrichissement du travail d'interprétation, sur la maîtrise
de polyphonies simples ou plus exigeantes en fonction des acquis des enfants
et des compétences de l'enseignant, sur l'exploitation des répertoires
vocaux et d'écoute dans leur valeur de références culturelles.
Le travail d'interprétation s'appuie sur le repérage et la comparaison
de motifs, de formes musicales, de genres et styles contrastés. Il est
articulé à l'écoute de pièces vocales ou instrumentales
que les élèves s'entraînent à reconnaître,
à caractériser et à situer dans leurs époques ou
civilisations respectives.
Ces activités croisées permettent l'expression des goûts
personnels de l'élève tout en maintenant actives sa curiosité
et ses premières capacités de jugement esthétique.
Les projets mis en œuvre avec le concours éventuel de professionnels
de la musique se concluent le plus souvent par une présentation à
un public. Ils tirent profit des acquis techniques et culturels, contribuant
à étendre les capacités d'invention de l'élève.
Celui-ci garde témoignage de toutes ses pratiques actives, gratifiantes
et rigoureuses, cumulées sur trois années, dans une anthologie
musicale personnelle, écrite ou sonore, outil concret et vivant de prise
de conscience du parcours effectué au travers des musiques écoutées
et produites.
PROGRAMME
1 - Voix et chant
1.1 Culture vocale :
La culture vocale se développe toujours et encore par la pratique régulière
de jeux vocaux, l'apprentissage de chants diversifiés, en canon et à
deux voix, en petits groupes ou en formation chorale. Cette culture vocale doit
contribuer comme au cycle 2 à la maîtrise de la respiration, à
la recherche des différents tons qu'impliquent la diction et la lecture
à voix haute de poèmes et d'œuvres littéraires.
1.2 Répertoire :
Le répertoire s'élargit pour offrir des exemples facilitant les
comparaisons entre genres, styles nouveaux, époques et cultures plus
éloignées. Il intègre des chants à plusieurs voix
en langue étrangère ou régionale, comme quelques productions
inventées ou composées spécifiquement pour les enfants
par des auteurs contemporains.
Inscrite dans le projet de chaque école, la chorale répond aux
indications générales déjà énoncées
pour le cycle 2.
2 - Écoute
2.1 Culture de l'oreille :
L'écoute est à ce niveau encore un temps indispensable de la démarche
qui fait se succéder écoute, production, nouvelle écoute,
invention. Elle se développe et devient plus analytique et plus opératoire.
L'élève devient capable de distinguer, comme de mémoriser,
l'organisation des éléments dans leur ordre mais aussi dans leur
superposition. Il commence à faire des aller-retour volontaires entre
différents plans sonores. Il s'implique avec plus d'autonomie dans une
danse en fonction de la structure et du caractère expressif de la musique.
Le recours au codage et à la partition devient un guide utile. L'accroissement
du lexique spécifique pour nommer et caractériser les sons comme
les divers aspects d'une musique devient indispensable. D'une façon générale,
le langage va permettre maintenant à l'élève de justifier
ses choix, ses goûts, de les faire partager, d'inscrire ainsi des références
dans sa mémoire à long terme.
2.2 Répertoire :
Très ouvert, le répertoire n'exclut ni la création contemporaine
ni les répertoires populaires du patrimoine. Le contact avec la musique
vivante est essentiel et doit être recherché aussi souvent que
possible. Dans tous les cas, les critères de choix prennent en compte
l'intérêt artistique, la richesse en éléments contrastés
clairement perceptibles, la durée des extraits, leur nouveauté
par rapport au vécu des enfants, la possibilité qu'ils offrent
de nouer des liens avec le répertoire chanté. La sélection
publiée en document d'application concrétise quelques choix pertinents
possibles.
On n'hésitera pas à illustrer cette diversité de styles
situés dans une époque en recourant notamment aux œuvres
les plus connues de la musique classique, en liaison avec le programme d'histoire.
Elles seront utilisées à titre d'exemples, nullement normatifs
ou exhaustifs. Le but demeure d'aider à dépasser l'opposition
trop fréquente entre univers musicaux familiers, médiatisés,
et musiques plus éloignées et savantes : à cet effet, l'audition
réitérée d'œuvres moins familières est nécessaire.
3 - Pratiques instrumentales
Les pratiques instrumentales demeurent encore reliées, notamment pour les recherches et inventions, à un projet plus large, souvent projet d'accompagnement de chansons. Les compétences acquises au cycle 2 permettent d'envisager des accompagnements rythmiques plus complexes, voire des jeux rythmiques sur plusieurs instruments différents. Ceux-ci peuvent parfois être fabriqués en lien avec l'initiation technologique. La pratique systématique d'un instrument mélodique, parce qu'elle nécessite des compétences techniques spécifiques, ne relève pas de l'école élémentaire. Toutefois, des élèves qui suivent un enseignement spécialisé peuvent opportunément faire bénéficier un projet de leurs compétences.
4 - Réalisation de projets musicaux
Les projets musicaux sont indispensables comme lieux de réinvestissement synthétique des acquis du chant, de l'écoute, des activités corporelles ou d'accompagnement instrumental. Ils sollicitent chez l'élève comme chez l'enseignant un travail de recherche et d'invention, dans le respect des contraintes nécessaires à l'aboutissement du projet. Ils permettent à l'enfant de vivre pleinement les exigences de l'interprétation et d'approcher les démarches du musicien, compositeur ou interprète. Leurs formes peuvent être extrêmement variées sans toujours exiger des délais de mise en œuvre trop importants. Le recours à des compétences spécialisées extérieures, et surtout à des musiciens interprètes ou créateurs, prend, dans ce cadre, sa véritable pertinence.
Compétences devant être acquises en fin de cycle 3, donc en fin d'école primaire :
Être capable de :
- pouvoir interpréter de mémoire plus de dix chansons parmi celles
qui ont été apprises ;
- contrôler volontairement sa voix et son attitude corporelle pour chanter
;
- tenir sa voix et sa place en formation chorale, notamment dans une polyphonie
;
- assumer son rôle dans un travail d'accompagnement ;
- soutenir une écoute prolongée, utiliser des consignes d'écoute
;
- repérer des éléments musicaux caractéristiques,
les désigner et caractériser leur organisation (succession, simultanéité,
ruptures...) en faisant appel à un lexique approprié ;
- reconnaître une œuvre du répertoire travaillé, la
situer dans son contexte de création, porter à son égard
un jugement esthétique ;
- réemployer des savoir-faire au profit d'une production musicale ou
chorégraphique inventée, personnelle ou collective ;
- témoigner de son aisance à évoluer dans une danse collective
et dans des dispositifs scéniques divers ;
- exprimer son appréciation pour qualifier une réalisation dansée,
chantée ou jouée, à la fois comme acteur et comme spectateur.
Programmes officiels : B.O. hors-série spécial n°06 du 28/08/2008
>>> Cycle d'apprentissages et d'adaptation : 6ème
NB : Pour la classe de 6ème, l'accent est mis sur le chant et la découverte de tous les horizons musicaux ...
Chanter, écouter, jouer et inventer constituent les grands
pôles d'activités musicales au collège. Déclinées
au travers des activités décrites ci-dessous, ces pratiques, par
leur alternance et leur interaction, amènent l'élève à
une amélioration progressive de son mode d'expression.
Pour garantir la cohérence de l'éducation musicale, ces activités
sont étroitement associées, aussi bien dans l'organisation du
cours que dans l'élaboration d'une progression annuelle.
1. Le Chant :
La maîtrise progressive des possibilités sonores et expressives
de la voix contribue de manière fondamentale au développement
personnel de l'élève : c'est un enjeu majeur du cours d'éducation
musicale où elle occupe une place privilégiée.
La formation vocale privilégie un certain nombre d'activités:
acquisition d'un répertoire de chants, mise en situation d'improvisation
et de création, invention de chansons.
Dans les autres activités du cours, la voix est également sollicitée
pour découvrir un élément de langage, s'intégrer
à une réalisation musicale collective, chanter un thème,
fixer un rythme, intérioriser une mélodie avant de la jouer sur
un instrument.
A) Choix du répertoire :
Le répertoire doit recouvrir une palette d'expression très diversifiée,
tant pour le genre (par exemple: chansons contemporaines, chants traditionnels,
mélodies, extraits d'œuvres lyriques) que pour le type d'écriture
(à une voix, à plusieurs voix, en canon, a cappella, avec accompagnement
au clavier ou avec accompagnement instrumental).
Le choix prend en compte la qualité musicale et littéraire des
textes, les possibilités vocales réelles des élèves,
leur environnement musical et les goûts personnels de l'enseignant, et
donne une priorité au répertoire en langue française.
Huit chants environ seront interprétés au cours de l'année.
B) Appropriation d'un chant :
La découverte d'un nouveau chant commence par son écoute intégrale
qui permet d'apprécier le lien étroit des paroles et de la musique.
Cette première audition peut déclencher une émotion et
susciter le désir d'apprendre. Elle réduit la durée de
l'apprentissage et le facilite par l'imprégnation des principales caractéristiques
mélodiques et rythmiques.
Les chants s'apprennent par transmission orale ; la qualité technique
et expressive de l'interprétation initiale est déterminante pour
les élèves.
L'étude d'un chant enchaîne plusieurs types d'activités
dans un ordre variable et adaptable à chaque situation :
· culture vocale: tenue corporelle, décontraction, ancrage, souffle,
pose de voix, extension de la tessiture, articulation, préparation aux
difficultés du chant (intervalles, rythmes, prononciation) ;
· commentaire: caractère général et sens du texte,
vocabulaire ;
· apprentissage: tempo, nuances, enchaînement phrase par phrase,
travail a cappella ;
· accompagnement: style et équilibre voix-instrument.
L'étude d'un chant s'étend le plus souvent sur plusieurs cours.
Elle est terminée lorsque la classe interprète le chant sans difficulté,
avec plaisir et le connaît par cœur.
La partition, adaptée et transcrite par le professeur, est distribuée
aux élèves. Tout d'abord support visuel en phase d'apprentissage,
elle sert ensuite d'aide-mémoire pour les reprises ultérieures.
Réunies dans un recueil personnel qui s'enrichit tout au long de la scolarité,
les partitions constituent un réservoir de connaissances indispensables
à la mise en œuvre d'une formation musicale vivante et sont l'ébauche
du patrimoine musical de chacun.
Reliés aux autres activités, les jeux vocaux permettent une émission
vocale libérée, ouverte sur l'exploration d'univers sonores élargis
et non contraignants.
L'enfant, en se situant de façon nouvelle dans l'espace et dans le temps,
a une autre conscience du son et se découvre vocalement. L'association
du geste et de la sensation sonore le place dans une attitude de théâtralité
qui génère l'énergie nécessaire à la projection
de sa voix. Les capacités vocales individuelles et collectives se diversifient
et un besoin d'organisation des éléments sonores est ressenti.
Les activités vocales deviennent alors un lieu privilégié
de 1'invention.
Voix parlée : inspiration-expiration/variation des hauteurs, des vitesses,
des intensités, de l'accentuation/jeux sur les phonèmes et sur
les voyelles.
Voix chantée : grave-aigu/rare-fréquent/son-silence/continu-discontinu/unisson-dispersion/masses
sonores en mouvement (clusters/consonance-dissonance/mélodie-harmonie/croissance-rupture)/
improvisation mélodique sur un ostinato rythmique, mélodique et
harmonique.
La création de chansons, enfin, peut conduire les élèves
à s'exprimer avec leurs mots et leur sensibilité sur tout ce qui
les touche profondément. En classe de sixième, il s'agit d'une
simple initiation où la collaboration avec les enseignants de lettres
ou de langue aboutit à des productions de qualité.
Les démarches pédagogiques et les modalités de mise en
œuvre de la création de chansons seront explicitées dans
les documents d'accompagnement des programmes.
2. L' Écoute :
Une approche globale et sensible de la musique est privilégiée: répartition spatiale et temporelle des événements sonores (masses, lignes, horizontalité, verticalité, logique des rapports), couleurs (familles d'instruments d'abord, timbres individuels ensuite, combinaisons), dynamiques (accents, nuances, contrastes, silences). C'est seulement ensuite que, guidés par le professeur dans des auditions fractionnées, les élèves pourront mieux percevoir l'organisation des principales composantes musicales et synthétiser éventuellement leurs observations sous forme de plans ou de schémas.
Repérage des composantes musicales :
· Perception et identification d'éléments simultanés
(opposition, analogie, mélange): registres, plans sonores, groupes de
timbres.
· Perception et identification d'éléments successifs et
de leurs relations: phases dynamiques (variation, contraste): la phrase musicale
et sa structure, tempi, nuances, cellules mélodiques et modèles
rythmiques.
À l'issue de la classe de 6ème, les élèves se seront
approprié un répertoire d'au moins six œuvres, choisies dans
des époques, des esthétiques et des genres différents.
Chaque œuvre permettra de mettre en évidence une ou plusieurs des
composantes énoncées ci-dessus et de marquer les repères
historiques et les faits de civilisation, tant pour la musique occidentale que
pour la musique extra européenne :
· musique pour orchestre ;
· musique pour petites formations ;
· musique pour instrument seul ;
· musique pour chœurs ;
· musique pour voix soliste(s) ;
· musique intégrant des technologies actuelles.
Autour de ces six œuvres, I'audition de brefs extraits choisis dans des
mondes sonores divers éclaire et enrichit la démarche d'écoute
et fait percevoir des correspondances.
Au-delà de l'identification d'éléments du langage musical
ou de la reconnaissance des instruments, I'analyse auditive s'inscrit dans une
progression cohérente. Les enregistrements des œuvres faisant l'objet
du travail d'écoute sont mis à la disposition des élèves
dans le cadre du centre de documentation du collège.
3. L' Approche d'une pratique instrumentale :
La maîtrise progressive des éléments du langage musical s'organise à partir d'une pratique active où le support instrumental peut trouver sa place. Une ou plusieurs activités instrumentales seront proposées aux élèves, en tenant compte des exigences techniques propres à chaque domaine, du contexte de l'établissement et en recherchant une cohérence pédagogique avec les autres activités du cours.
A) Flûte à bec :
L'utilisation de la flûte à bec impose certaines exigences quant
au choix de l'instrument (la flûte à doigté baroque est
conseillée), à la rigueur des progressions et des apprentissages
et à la musicalité d'une pratique qui, pour être collective,
n'en est pas moins liée à l'adhésion individuelle des élèves.
De ces facteurs dépend la réussite gratifiante d'une initiation
instrumentale au service de la compréhension du langage musical.
Si la flûte à bec ne pose pas de problème d'émission
du son, elle nécessite néanmoins le respect de quelques principes
de base qui assurent, dès la production des premières notes, les
qualités indispensables à une véritable pratique musicale.
Il sera donc utile, avant même de jouer, d'assurer une tenue correcte
de l'instrument, ainsi qu'une perception tactile affinée par des exercices
simples et ludiques, aidant à orienter les positions des mains et à
équilibrer la flûte en libérant la main gauche du poids
de l'instrument.
La justesse étant étroitement liée au contrôle du
souffle et à l'articulation, on s'attachera à obtenir dès
le départ un " beau son ", sensible et expressif. Pour cela,
le travail de la langue sur les principales articulations intervient dès
les premiers sons pour donner à la musique sa dynamique et son phrasé.
En classe de 6ème, il convient d'acquérir des tournures
mélodiques et digitales de difficultés graduées. Le travail
préalable des enchaînements de doigtés, constamment associé
aux formules du langage et aux intonations chantées correspondantes,
permet à l'élève d'accéder progressivement à
une autonomie de lecture et d'exécution.
La flûte reste au service de l'apprentissage du langage musical : elle
ne doit pas contraindre à une étude technique soutenue. Son usage
limité privilégie constamment la musicalité à la
technicité. Les textes qui lui sont consacrés sont ainsi adaptés
au niveau des élèves et d'un réel intérêt
musical: courts (8 à 16 mesures), soumis à une progression digitale
compatible avec la progression du langage, d'un abord attrayant, ils permettent
d'aboutir, dès la première séance, à un résultat
musical séduisant.
En se donnant les moyens d'assurer en classe de 6ème une acquisition
solide des bases indispensables à la pratique collective, on garantit
pour les niveaux suivants la participation et l'adhésion des élèves.
B) Percussions :
La pratique des percussions, tant corporelles qu'instrumentales, favorise une
stabilisation psychologique et physiologique: I'élève prend conscience
de son corps dans des exercices de coordination, d'agilité, et parfois
de déplacement d'un instrument à l'autre.
L'élève se socialise au cours d'exercices où chacun est
tour à tour soliste, accompagnateur ou simplement acteur d'une polyrythmie.
Il accède à une connaissance de lui-même et des autres par
l'enchaînement de cellules rythmiques, sans rupture de tempo.
Enfin, il affirme sa personnalité en improvisant sur des périodes
constituées d'un nombre pair ou impair de mesures, pendant que le reste
de la classe joue une cellule de base.
Le choix des percussions met en valeur la richesse des timbres, la diversité
des matériaux et des modes de jeux (frappé, secoué, raclé,
frotté). Le travail instrumental sur les percussions, préparé
par une phase d'intériorisation utilisant des onomatopées, facilite
la perception et la compréhension de divers types de mesures (à
2, 3, 4, voire 7 pulsations) pouvant être associées à des
rythmes de danses, selon une progression rigoureuse.
La variété des formes et des timbres des percussions, en particulier
dans la configuration de la batterie, engendre une spatialisation du geste instrumental.
Des notions rythmiques complexes (mesure, durée, accents) y trouvent
un support visuel induisant un codage.
Lorsqu'il aborde des percussions d'origines diverses, I'élève
acquiert et structure un savoir rythmique en liaison avec une connaissance de
la culture musicale d'autres civilisations.
C) Technologies actuelles :
Les technologies actuelles (ordinateur, générateur de son, claviers,
C`D-Rom, CDI) s'ajoutent aux moyens traditionnels dont dispose le professeur
pour faire progresser sa classe. Les notions relatives au langage musical sont
mises en valeur par l'utilisation de ces technologies :
· Timbre/Couleur : par la manipulation aisée des données
physiques constitutives du son, les logiciels spécialisés contribuent
à affiner la perception de ce paramètre. Une couleur peut être
décomposée selon ses constituants (enveloppe, attaque, soutien,
chute, épaisseur, fréquence), qu'il s'agisse de timbres isolés
ou associés;
· Temps : les logiciels spécialisés dans l'organisation
des événements sonores dans le temps (séquenceurs) proposent
de nombreux chemins pour la prise en compte de ce paramètre. Pulsation,
rythme, durée, augmentation, diminution, répétition, superposition,
décalage sont des exemples d'application privilégiés;
· Espace : ces mêmes logiciels, par des fonctions spécifiques,
soulignent la répartition spatiale des événements sonores;
les masses peuvent être déplacées, transposées, inversées,
ajoutées, superposées, supprimées;
· Forme : tout ce qui concerne la répétition d'un motif
et son développement peut être mis en évidence; les structures
formelles peuvent être isolées, modifiées, manipulées
et instantanément écoutées pour contribuer à la
perception de la construction générale.
Les possibilités graphiques de ces logiciels, par l'évidence
des représentations proposées, sont largement privilégiées;
elles nécessitent la présence en classe d'un téléviseur
à grand écran relié à l'ordinateur.
L'interaction et la traduction sonore immédiate induisent un champ d'expérience
considérable.
En fonction des conditions matérielles d'équipement, cet apport
spécifique des technologies actuelles suscite deux démarches distinctes
ou complémentaires :
· un seul poste de travail est pour l'enseignant le support adapté
à la découverte des notions au travers des différents moments
du cours;
· un deuxième poste, base d'un équipement plus complet,
permet aux élèves d'entreprendre des activités de création
et d'invention. La réalisation de courtes pièces offre ainsi l'occasion
de nourrir l'échange entre le professeur et sa classe sur des contextes
sonores originaux.
4. L'Évaluation :
Orale et écrite, individuelle et collective, I'évaluation s'exerce sur toutes les activités et s'inscrit dans la cohérence de la progression, elle-même établie en fonction du niveau et des aptitudes des élèves. Elle s'intègre dans les apprentissages, s'appuie toujours sur des réalités sonores et, à l'oral, implique la participation de toute la classe. Elle permet de mesurer un ensemble de savoir-faire et de connaissances.
En classe de 6ème, l'élève sera capable de
:
- interpréter le répertoire vocal choisi (tenue, justesse, phrasé,
articulation, précision rythmique, expression);
- reconnaître les oeuvres écoutées et identifier leurs principales
composantes musicales;
- interpréter le répertoire instrumental choisi (tenue, qualité
sonore, expression);
- reproduire, reconnaître, lire et écrire quelques éléments
de langage liés à l'organisation de la phrase musicale : courbe
générale, ponctuation (suspensif, conclusif), procédés
structurants, échelle mélodique, intervalles, cellules rythmiques
et valeurs qui les composent dans les mesures à 2, 3, 4 temps, dynamiques,
nuances.
Ces évaluations régulières permettent à l'élève de réinvestir ses acquis dans des activités de production individuelles et collectives et contribuent à enrichir la qualité des pratiques musicales.
+ Documents d'accompagnement :
Les documents d'accompagnement se proposent d'apporter, au fil du texte du programme, indiqué en caractères gras et entre guillemets, des éléments susceptibles d'aider le professeur dans la réflexion qu'il aura à mener et dans la transposition inévitable qu'il aura à opérer pour construire et conduire son enseignement en l'adaptant aux élèves. En aucun cas /es points abordés ne doivent apparaître comme une surenchère par rapport au programme, surtout à ce niveau de classe. Ils sont proposés sans perdre de vue une mise en perspective tout au long du collège.
1. "Cohérence"
L'élaboration d'une progression annuelle à partir
des objectifs définis dans les programmes, s'organise en fonction des
périodes d'enseignement fixées par le calendrier scolaire. L'étude
des chants et des œuvres sera répartie tout au long de l'année.
Pour chaque pôle d'activité musicale (chanter, écouter,
jouer, inventer), le professeur établira une progression tenant compte
du niveau initial de la classe et assurera une consolidation des acquis musicaux.
Soucieux de la cohérence des activités proposées, il recherchera
l'unité de sa progression pédagogique dans le choix d'une thématique
centrale couvrant plusieurs séances et permettant la mise en œuvre
d'une évaluation formative réelle.
Cette thématique centrale peut prendre appui sur
les notions globales et composantes musicales développées dans
le chapitre Écoute des programmes, sur les éléments mélodiques,
rythmiques et harmoniques liés à l'organisation de la phrase musicale.
C'est dans le cadre de cette unité que les activités principales
du cours d'éducation musicale s'équilibrent entre elles et s'articulent
les unes aux autres. Par l'approfondissement des exercices qui s'y rapportent,
par la diversification et l'amélioration des modes d'expression sollicités,
par l'affinement progressif de l'écoute des œuvres, ces diverses
activités s'éclairent mutuellement pour donner à la thématique
étudiée une dimension sensible, culturelle, technique, expressive
et créative.
2. "Espace"
Les activités musicales collectives proposées
au collège supposent un cadre adapté et spécifique: salle
insonorisée et de bonne acoustique, équipement de qualité
(piano, chaîne haute fidélité) auquel s'ajoute, en fonction
des choix pédagogiques établis par le professeur, un équipement
instrumental, informatique, vidéo.
La disposition des élèves dépend
des équipements et de la nature des activités. Par exemple, la
pratique vocale et les activités instrumentales dirigées sont
favorisées par un regroupement sur plusieurs rangs et en arc de cercle;
les activités de création et d'invention, de jeu collectif ou
d'improvisation qui supposent une plus grande complicité entre les élèves
profiteront d'une disposition circulaire où les tables ne constituent
pas un obstacle à l'expression. Une salle de surface importante permettra
de ménager plusieurs espaces spécifiques, utilisés à
différents moments du cours, en évitant tout déplacement
de matériel pendant la séance.
Tables et chaises sont l'équipement de base d'une salle de collège.
À l'occasion d'un renouvellement du mobilier, il faut réfléchir
aux solutions les mieux adaptées à la pédagogie mise en
œuvre: chaises, pupitres stables, tables adaptées au jeu instrumental.
Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients: chaque professeur
doit, lorsque l'occasion se présente, proposer celle qui lui convient
le mieux.
3. "Équipements"
Le professeur d'éducation musicale gagne à
disposer d'une grande diversité de matériel pour répondre
au mieux à toutes les situations pédagogiques.
- Le matériel acoustique dont se sert le professeur pour travailler avec
sa classe (piano, instrumentarium) doit être de bonne qualité et
l'objet d'un entretien régulier. Ce matériel est indispensable
à la spécificité de la salle d'éducation musicale.
- Les outils électroniques (audio, vidéo et informatique) impliquent
tout d'abord un certain nombre d'exigences puis induisent quelques recommandations.
3.1 Chaîne hi-fi
La chaîne hi-fi est un outil essentiel. Il sera bon de disposer d'une
chaîne modulaire (en plusieurs éléments) disposant de lecteurs
(CD et cassette audio) performants, d'un ampli puissant raccordé à
des enceintes proportionnées à la puissance de l'amplificateur,
disposées face aux élèves et aux deux extrémités
de la salle de classe. L'ensemble pourra être télécommandé
(accès aux différents lecteurs, plages, recherches, volume, lecture
et si possible index) et permettra de faire ressortir la finesse harmonique
et dynamique des musiques entendues en classe. Plus une chaîne est performante,
plus elle est complexe à maîtriser: cette dimension doit être
anticipée par le professeur pour lui permettre de rester proche de ses
élèves et davantage à l'écoute de leur attention
et de leurs réactions. Chaque professeur doit, lorsque l'occasion se
présente, proposer le modèle qui lui convient le mieux.
3.2 Poste vidéo
La place prise par l'image dans la culture des élèves et le grand
nombre de documents visuels relatifs à la musique impliquent de disposer
d'un équipement performant en ce domaine, sollicité ponctuellement
et judicieusement. En aucun cas le poste vidéo ne peut se substituer
au professeur dans le cadre des différentes activités du cours.
L'éducation musicale peut jouer un rôle important
dans l'éducation à l'image qui passe par l'analyse sonore, en
harmonie avec la progression pédagogique de la classe. Les diverses possibilités
offertes par le magnétoscope et plus généralement par les
technologies de l'information et de la communication peuvent contribuer par
exemple à :
- souligner la dynamique d'une interprétation et plus globalement d'une
composition,
- expliquer la réalité de certaines expressions musicales,
- observer les types de formations instrumentales et les instruments,
- mettre en évidence les éléments du langage musical dans
la mesure où ceux-ci sont soulignés par la réalisation
du film,
- étudier les relations entre les scènes d'un film et la musique
qui l'accompagne.
3.3 Poste d'informatique musicale
Le poste d'informatique musicale doit être constitué d'un générateur
de sons, d'un clavier (éventuellement les deux en un), d'un ordinateur
puissant et d'un logiciel séquenceur/ éditeur de partitions: c'est
la base d'un équipement plus complet tourné, soit vers une utilisation
par les élèves (postes supplémentaires), soit vers une
diversification des utilisations par le professeur (multimédia et interfaçage
sur un téléviseur central). Les premières applications
d'un équipement élémentaire vont vers l'accompagnement
des pratiques vocales et instrumentales comme vers le travail d'écoute.
3.3.1 Aide à l'apprentissage et à l'interprétation
d'une mélodie vocale ou instrumentale
À tous les niveaux du collège, la pratique vocale et la pratique
instrumentale font souvent appel à la mise en œuvre d'un accompagnement.
Dans certains cas (complexité, structuration par le timbre), la réduction
pianistique peut s'avérer inadaptée et il faut alors envisager
d'autres formes de supports parmi lesquels les accompagnements pré-enregistrés.
S'il ne peut être question d'utiliser un enregistrement commercial de
la chanson travaillée, il est par contre possible d'utiliser des versions
instrumentales sur CD ou cassettes, mais, beaucoup mieux, des séquences
informatiques d'accompagnement.
Les "play-back" sont des supports fermés
: ils ne tolèrent aucune modification du tempo, aucune transposition
et proposent une instrumentation figée : pour ces raisons, il sera prudent
de les utiliser avec parcimonie, par exemple pour présenter un chant
ou le conclure une fois l'apprentissage terminé. Il est alors implicite
qu'entre ces deux moments, le piano, la guitare ou tout autre instrument choisi
par le professeur reste le soutien adapté à l'étude de
la pièce.
En revanche, les séquences informatiques d'accompagnement sont des supports
ouverts. Modifications du tempo, transpositions, mises en boucle, variations
de l'orchestration comme de l'instrumentation, mixages relatifs des volumes
restent accessibles à chaque moment de l'apprentissage. Une séquence
bien préparée par le professeur, tenant compte aussi bien des
difficultés de tous ordres contenues dans la mélodie vocale ou
instrumentale que des possibilités offertes par le logiciel utilisé,
pourra s'adapter instantanément aux exigences de l'apprentissage comme
à l'expression d'un souhait particulier exprimé par la classe.
3.3.2 Aide au travail d'écoute
La puissance de l'informatique, la dissociation aisée de tous les paramètres
d'une séquence MIDI laissent envisager de nombreuses situations d'écoute
où l'utilisation de cet outil s'avère convaincante. En voici quelques
exemples:
Aide exclusivement auditive
-Perception de la polyphonie par dissociation des lignes qui la constituent.
-Perception du timbre par isolements successifs ou instrumentations
diversifiées.
-Perception des lignes dynamiques par renforcement de
ce paramètre.
Aide auditive et visuelle (ordinateur interfacé sur un
téléviseur central)
- Organisation des masses. – Horizontalité
/ verticalité. - Plans sonores, registres. - Thématique.
Dans cette seconde situation, les modes principaux de représentation
graphique qu'offrent les séquenceurs peuvent se combiner pour favoriser
une approche globale (éditeur principal pour représenter la grande
forme) et une perception plus différenciée (éditeur graphique,
éditeur de partitions).
En aucune façon, la séquence informatique
simulant en MIDI l'œuvre travaillée ne pourra se substituer à
un enregistrement de référence disponible sur CD-audio.
Comme pour l'apprentissage d'un chant décrit plus haut, les séquences
destinées à accompagner la démarche d'écoute demanderont
au professeur un travail préalable de préparation, de configuration
de celles-ci à l'objectif poursuivi, mise en forme indispensable à
la pertinence de leurs utilisations.
4. La Chorale
Durant le cours, le plaisir de chanter ensemble, la découverte
de situations polyphoniques simples - par ailleurs, la régularité
hebdomadaire de la pratique vocale et instrumentale - trouvent leur prolongement
naturel dans les activités de chorale et d'ensemble instrumental. Chacun
apprend à écouter et à respecter l'expression de l'autre,
tout en conservant son autonomie vocale et en apprenant à se sentir responsable
de la qualité de la réalisation finale.
Dans un autre cadre - regroupement d'élèves
volontaires de classes différentes, séances exclusivement consacrées
à la pratique collective-, le professeur met en œuvre des démarches
pédagogiques d'accès progressif à la polyphonie, propose
un répertoire varié et attrayant, veille à la qualité
musicale ainsi qu'au respect des styles abordés.
Une plage horaire banalisée adaptée à la vie du collège
permet au plus grand nombre d'élèves de suivre ces activités.
Dans ces conditions, le concert est l'aboutissement logique du travail mené
et de l'investissement de chacun. C'est un moment unique d'émotion artistique.
Les manifestations publiques à l'intérieur et à l'extérieur
peuvent adopter des formes variées en fonction du contexte: groupes instrumentaux
et vocaux, chorales a cappella ou avec accompagnement, regroupements inter établissements,
départementaux, académiques, partenariats divers...
Le projet choral et instrumental, en s'inscrivant dans le projet d'établissement,
peut se situer à l'intérieur d'un thème interdisciplinaire
ou participer à la production d'une œuvre musicale commune à
plusieurs établissements. Il joue un rôle fédérateur,
favorise l'insertion et la cohésion sociale. Les activités chorales,
instrumentales et les concerts rayonnent sur la discipline et contribuent à
forger l'image et l'identité de l'établissement. C'est de plus
pour les professeurs d'éducation musicale une occasion d'échanges
et de travail en équipe.
Pour la création de chansons, il convient de se reporter au programme
du cycle central.
5. "Évaluation"
Il convient de distinguer :
- le contrôle ou évaluation sommative où le professeur mesure
les acquis des élèves à un moment donné ;
- I'évaluation formative qui met en lumière des réussites
et des difficultés (le professeur peut alors proposer des remédiations
pour surmonter ces difficultés) et souligne les progrès réalisés.
La phase d'évaluation, à la fois sommative et formative, doit
faire partie intégrante de toute action pédagogique.
L'évaluation est un outil pour le professeur qui peut mesurer l'efficacité
de son action et le degré d'atteinte des objectifs, adapter sa trajectoire
pédagogique, modifier ses pratiques et envisager des remédiations.
Elle est donc un élément essentiel de la continuité et
de l'efficacité pédagogiques.
L'évaluation est un outil et une source de motivation et d'autonomie pour l'élève, qui peut se situer dans la classe, mesurer ses progrès, prendre confiance en lui.
5.1 La définition des objectifs :
Toute évaluation nécessite une définition claire des objectifs
poursuivis: il s'agit de développer chez les élèves des
aptitudes, des savoir-faire, des connaissances et de favoriser leur autonomie
et leur socialisation à travers les activités musicales.
On peut, en simplifiant, classer les compétences
- sachant que toute activité musicale met en œuvre plusieurs des
compétences citées :
- aptitudes (savoir-être): mémoire, finesse de la perception, capacité
d'attention, coordination gestuelle, maîtrise vocale, capacité
d'imitation, d'invention;
- savoir-faire: interprétation d'une pièce vocale, d'une pièce
instrumentale, identification des éléments sonores, analyse critique,
lecture et écriture de fragments musicaux, création en fonction
d'une consigne;
- connaissances: connaissances des éléments du langage musical
étudiés et de leurs codes, maîtrise du vocabulaire dans
la perspective d'une culture commune;
- comportement social: tenue du cahier, participation, investissement personnel,
motivation, esprit d'entraide.
Ces objectifs à long terme nécessitent une pratique régulière des diverses activités, conduites selon une progression rigoureuse, en fonction d'objectifs plus immédiats que le professeur doit apprendre à adapter aux capacités de ses classes.
5.2 Les modalités d'évaluation :
L'évaluation doit être expliquée et s'intégrer dans
une pédagogie de contrat. Elle porte sur toutes les activités
proposées en cours.
Le professeur constitue une grille d'évaluation
en fonction des objectifs poursuivis et des activités proposées.
Cette grille doit être lisible. Pour que l'évaluation soit porteuse
de sens et source de progrès pour la classe, I'enseignant doit être
attentif à la pertinence des exercices proposés et des critères
retenus. Ces critères sont expliqués aux élèves
qui pourront ainsi plus aisément s'auto-évaIuer.
Le plaisir musical des élèves n'est pas chiffrable. Il constitue
pour le professeur un indicateur immédiat de sa réussite.
5.3 Les différents types d'évaluation :
Le contrôle prend la forme d'exercices courts, simples, variés,
qui n'occupent en aucun cas la majeure partie de l'heure de cours.
5.3.1 L'évaluation orale :
Même individuelle, I'évaluation orale implique la participation
de toute la classe.
Pour éviter de rompre la continuité du travail
du groupe et pour répondre aux contraintes du temps, il est souhaitable
d'évaluer les productions musicales individuelles dans une production
collective (ex.: solistes/groupe).
Toute remédiation individuelle doit profiter à l'ensemble du groupe.
L'enregistrement, la prestation publique constituent un outil d'évaluation
formative précieux.
5.3.2 L'évaluation écrite :
L'évaluation écrite s'appuie toujours sur des réalités
sonores. Il est souhaitable de concevoir une palette d'exercices qui font appel
à l'écoute: textes à compléter, reconstitution de
textes, identification d'éléments musicaux, analyse, lecture,
écriture, reconnaissance des paramètres et des procédés
d'organisation musicale.
6. Environnement culturel
Les objectifs de l'enseignement doivent pouvoir trouver leurs
prolongements dans la vie quotidienne de chaque élève, compte
tenu de ses choix personnels, dans les domaines de l'audition, de la pratique.
Pour faciliter la lisibilité de la relation qui existe entre les activités
musicales du cours et celles des structures de proximité, le professeur
d'éducation musicale doit être régulièrement informé
des projets culturels des différentes institutions - rectorat, direction
régionale des affaires culturelles (DRAC), ville, département,
région -, du fonctionnement des lieux de formation et de diffusion et
des manifestations artistiques susceptibles d'enrichir, à plus ou moins
long terme, sa progression pédagogique.
Dans le domaine de la diffusion musicale, les élèves
doivent faire l'expérience d'une écoute en salle dans des conditions
acoustiques favorables et découvrir les possibilités de fréquentation
des spectacles vivants. Dans la mesure du possible, les programmes doivent faire
l'objet d'une négociation entre l'enseignant et les organisateurs afin
d'assurer une véritable complémentarité avec les objectifs
du cours.
Dans le domaine de la pratique musicale, I'intervention
ponctuelle et négociée de musiciens professionnels en classe ou
en atelier permet de nombreuses expérimentations. La participation d'instrumentistes,
expérimentés aux prestations musicales des élèves,
renforce la crédibilité et la motivation, et contribue au rayonnement
de la discipline.
Dans sa mission d'orientation, I'enseignant doit connaître
le fonctionnement des organismes de formation susceptibles d'accueillir des
élèves motivés par un projet particulier. Il peut veiller
à la mise en place de phases intermédiaires entre le désir
de l'élève de pratiquer un instrument et le niveau exigé
par les écoles spécialisées.
[Remonter au programme du Collège] [Haut de page]
>>> Cycle central 5ème et 4ème :
NB : Pour le cycle central l'accent est mis sur deux activités : écoute et pratiques instrumentales.
1) L'écoute :
2) Oeuvres pour l'audition en liaison avec les autres activités :
3) Les pratiques instrumentales :
Approches vivantes du monde sonore, les pratiques instrumentales sont motivantes et attrayantes pour l'élève. Elles gagnent à associer plusieurs instruments - voix, flûtes, percussions, technologies nouvelles, instruments pratiqués par l'élève hors du collège - en fonction des choix du professeur et de l'équipement de la salle de musique. Leur pratique est collective : il ne peut s'agir dans le contexte horaire du cours hebdomadaire, de dispenser un enseignement instrumental individualisé, mais plutôt de favoriser des activités ludiques utiles à l'appropriation du langage musical. Elles trouvent leur prolongement dans l'ensemble instrumental du collège et ouvrent éventuellement un chemin vers l'école de musique, lieu de formation spécialisée. Durant ces activités, les élèves découvrent le plaisir d'une pratique musicale plus immédiate et se forment progressivement pour mieux jouer ensemble. Leur disposition dans l'espace classe, adaptée aux dispositifs sonores et à la pertinence des démarches pédagogiques, assure la cohésion et la cohérence nécessaires à la pleine réussite de ces activités. Le professeur s'attachera à développer des compétences transversales et spécifiques.
4) Compétences :
En valorisant les aptitudes de chacun ainsi que son attirance pour un timbre ou un mode de jeu de son choix, le jeu collectif donne l'occasion à l'élève d'exprimer sa singularité, au professeur de gérer l'hétérogénéité, tout en privilégiant, à partir du cycle central, les pratiques polyphoniques et polyrythmiques. Dans tous les cas, la qualité sonore des instruments utilisés induira l'ambition des objectifs et des résultats obtenus.
Les méthodes d'apprentissage sont fondées sur la transmission orale et la perception globale et immédiate du langage. Elles favorisent la spontanéité et l'aisance tout en constituant un moyen de parvenir à l'improvisation. Ainsi, le geste instrumental réalise-t-il un son intérieur dont l'existence est liée au chant ou à une expression verbale (par exemple, les onomatopées pour les apprentissages rythmiques) qui le précède et oblige-t-il l'élève à penser le son, les phrases, avant de les réaliser à l'instrument. Cette première phase est un continuel aller-retour entre perception et production sonore : elle sollicite la mémoire auditive et la mémoire motrice et peut induire une approche de la partition, dans laquelle l'élève repère les différents éléments qui la constituent.
Dans une deuxième phase, le jeu des diférentes formules, articulées en phrases, mémorisées, écrites puis lues, active la formation de l'oreille et les automatismes de lecture : si importante que soit la maîtrise des signes, cette capacité dépend aussi du développement de l'audition et de la mémoire.
Par exemple, recopier pour le cours suivant tout ou partie de ce qui a été joué en classe est un des moyens de s'approprier le texte musical et d'en consolider l'audition. Cette démarche amène l'élève, dans une phase ultime, à reconstituer la partition sous la dictée du chant intérieur. Une fois ces automatismes acquis, l'accès à la partition par le déchiffrage pourra être envisagé avec plus de facilité.
[Remonter au programme du Collège] [Haut de page]
>>> Cycle d'orientation : 3ème
PS : Musique de film, citoyenneté : les institutions de la 5ème République, ...
A) INTRODUCTION :
La classe de 3ème constitue le dernier palier
de la formation musicale obligatoire dans le système scolaire. À
ce titre, durant cette année du cycle terminal du collège, les
cours d’éducation musicale se doivent de synthétiser l’ensemble
des apprentissages et des contenus disciplinaires dispensés depuis l’école
élémentaire, et de préparer ceux des élèves
qui le souhaitent à l’enseignement optionnel proposé au
lycée.
Le plaisir musical partagé restant le critère fondamental de la
discipline, il importe d’assurer la continuité logique des activités
musicales mises en place les années antérieures, d’approfondir
la dimension polyphonique des pratiques et de conforter les acquis et repères
culturels.
Le programme, présenté sous forme de tableau, comporte les champs
d’activité indispensables à la cohérence d’un
enseignement. Les différents domaines doivent s’équilibrer
dans l’organisation du temps et permettre aux élèves d’approfondir
leurs connaissances par des pratiques diversifiées et complémentaires.
En même temps qu’il définit des exigences précises
(apprentissage de huit chants environ et écoute de six oeuvres), le programme
décrit une pluralité d’activités possibles pendant
le cours :
- pratique vocale,
- pratique d’écoute,
- pratique instrumentale,
- improvisation, invention, création.
En fonction de son projet pédagogique, en tenant compte de ses compétences
et du matériel dont il dispose, le professeur choisit les activités
qu’il privilégie pour mener à bien les objectifs de l’éducation
musicale énoncés dans le chapitre “Évaluation”.
Dans tous les cas, les démarches pédagogiques pourront être
enrichies par l’utilisation des outils multimédia spécialisés.
Il importe que les élèves quittent l’enseignement obligatoire
de la musique avec le sentiment d’avoir découvert - et peut-être
aimé - des univers musicaux multiples leur permettant d’exercer
au mieux leurs propres choix.
B) COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CYCLE D’ORIENTATION :
I - Interpréter de mémoire un répertoire vocal diversifié incluant éventuellement des éléments polyphoniques
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Apprentissage d’un répertoire vocal diversifié de huit chants environ : une voix, canons, plusieurs voix, a capella, accompagnés (chansons contemporaines, traditionnelles, mélodies, lieder, extraits d’oeuvres lyriques, sacrée ou profanes) * Pratique polyphonique |
- Interpréter dans le style le répertoire choisi en respectant plusieurs exigences : tenue, mémorisation, justesse, qualité sonore, phrasé, articulation, précision rythmique, expression. - Tenir sa voix dans un jeu polyphonique : soliste / groupe, duo, trio. |
COMMENTAIRES |
|
La pratique d’une expression polyphonique
simple, en continuité avec le programme du cycle central, est l’un
des objectifs des activités vocales en classe de troisième,
prenant en compte la différenciation accrue entre voix masculines
et féminines. Les chemins pour y parvenir tendent à multiplier les situations polyphoniques telles que : bourdon, ostinato, imitation, contrechants, formules cadentielles. Les situations d’apprentissage gagneront à alterner monodie et polyphonie : par exemple deuxième voix pour le refrain seulement, contre-chant chanté par le professeur, division des voix sur les fins de phrase. À partir de la maîtrise d’un répertoire et de son interprétation sensible, ces activités permettent à l’adolescent d’exprimer ses goûts musicaux à travers ses pratiques vocales. S’il est en mesure de s’approprier une mélodie à laquelle il a été sensible, voire d’improviser vocalement sur une musique existante, c’est que le cours d’éducation musicale lui a donné les moyens d’une expression artistique, source d’équilibre et d’épanouissement personnel. Il aura contribué aussi à la maîtrise de la voix parlée, outil de communication. |
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* La partition : les relations entre oral et écrit |
- Connaître, lire et écrire les signes musicaux de la partition (hauteurs, durées, phrasés, tempi, intensités). - Les utiliser dans une démarche autonome
d’interprétation. |
COMMENTAIRES |
|
La pertinence de la mise à disposition
de partitions adaptées reste identique. Au delà, le professeur
doit faire prendre conscience à ses élèves de la multitude de renseignements qu’ils sont capables maintenant d’y puiser seuls, afin de préparer une interprétation individuelle ou collective. De nombreuses activités d’écoute et d’analyse critique peuvent être proposées à partir de cette partition, notamment tout ce qui a trait aux relations entre l’écrit et les interprétations. |
II - Être sensible au discours musical, en sachant identifier ses principales composantes et leur organisation
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Six oeuvres principales (ou extraits significatifs) de formation, d’époques et de styles différents |
- Construire un commentaire à l’aide d’un vocabulaire approprié pour rendre compte de l’oeuvre et communiquer aux autres ses impressions intimement perçues. - Reconnaître et désigner les différents éléments composant le système musical auquel l’oeuvre se rattache. |
COMMENTAIRES |
|
Le choix des six oeuvres de référence
permettra de mettre en perspective l’ensemble des oeuvres abordées
depuis la classe de 6ème. Il est en effet souhaitable que l’élève ait acquis des repères qui lui permettent de se retrouver dans les styles musicaux et qui soient éventuellement communs aux autres arts. Ces points de repères constituent autant de jalons qui structurent ses connaissances et son esprit et qui l’aident à replacer ces différents styles dans l’histoire des idées et des mentalités. Les élèves, tout au long de leur scolarité, devront travailler sur les constantes des composantes musicales (langage, timbre, forme, expression, etc) qui leur permettront d’aborder et de situer des musiques d’époques différentes : Moyen-âge, Renaissance, époque baroque, classique, romantique, musiques du XXème siècle, musiques extra-européennes. La perception de ces constantes sera renforcée par l’audition d’extraits choisis dans des mondes sonores divers. Les élèves auront ainsi acquis les moyens et les outils nécessaires à la découverte par eux-mêmes d’autres musiques et à une meilleure autonomie vis-à-vis des musiques de grande diffusion. Il est possible, entre autres démarches, de voyager dans l’espace et dans le temps en choisissant par exemple des thématiques telles que : musique sacrée, musique de fête, musique de danse, musique populaire, musique de scène, etc. |
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Interaction image-son |
- Percevoir et analyser les fonctions de la musique dans des productions visuelles diverses : spot publicitaire, clip, film. |
COMMENTAIRES |
|
Les extraits étudiés doivent faire l’objet d’approches multiples susceptibles de déclencher des réactions et des observations pertinentes (image muette, bande-son). Les transformations des thèmes ou motifs musicaux dans les longs-métrages permettent d’aborder les procédés de variation liées à l’évolution des situations filmiques. |
III - Réinvestir dans une pratique instrumentale les notions et les éléments du langage musical étudiés :
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Apprentissage d’un répertoire instrumental diversifié à une ou plusieurs parties * Accompagnement des chants (prélude, postlude, ritournelle, contre-chat) |
- Maîtriser le geste instrumental : tenue corporelle, différents modes d’attaque et de jeu, justesse, qualité du son. - Interpréter dans le style le répertoire choisi en respectant les exigences indispensables à l’expression : mémorisation, phrasé, articulation, précision rythmique, dynamique. - Tenir sa partie dans une réalisation collective. |
COMMENTAIRES |
|
Au-delà des pratiques monodiques menées
les années précédentes, et en cohérence avec
le programme du cycle central, le travail instrumental développera
très largement des activités polyphoniques et polyrythmiques. Comme pour les autres niveaux (chapitre III du programme du cycle central) et quel que soit l’instrument utilisé (voix, flûte à bec, percussion, claviers, etc), la pratique instrumentale gagne à être : - associée, dans la phase d’apprentissage, à l’expression vocale, - limitée dans le temps afin de maintenir l’équilibre des activités du cours, - reliée le cas échéant à l’une ou l’autre de ces activités par souci d’une cohérence globale, - ouverte à l’invention, qu’elle soit de nature mélodique, harmonique ou rythmique, et notamment par tous les jeux qui font dialoguer solistes et groupes à l’intérieur d’une organisation formelle. L’appropriation d’un répertoire instrumental diversifié peut nécessiter l’élaboration d’arrangements tenant compte du style de la pièce et des aptitudes des élèves. Plusieurs types de dispositifs sont envisageables : - instruments de même nature (superposition de lignes mélodiques différentes exploitant homorythmie et polyrythmie) ; - même dispositif avec en solistes d’autres instruments éventuellement pratiqués par les élèves ; - instruments de natures différentes : percussions, flûtes à bec, claviers, instruments autres (superposition progressive de cellules mélodico-rythmiques complexes et répétitives, formant texture. Cette organisation musicale, vécue d’abord corporellement, amène à une écriture et une lecture des signes représentant ces cellules, ainsi qu’à leurs modifications, variations, combinaisons. Ce rapport concret aux codes permet un réinvestissement des acquis antérieurs). |
IV - Improviser, inventer, créer :
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Improvisations vocales et instrumentales |
- S’exprimer musicalement à
partir d’un cadre fixé dans une - Inventer des prolongements personnels et
originaux à des |
COMMENTAIRES |
|
L’improvisation s’associe aux autres
activités du cours. Facilitant l’apprentissage des techniques,
elle enrichit la palette des modes d’expression. Elle s’exerce à partir de cadres précis et de consignes clairement formulées. En tant qu’exercice autonome, l’improvisation fait appel aux divers procédés de développement du discours musical : ornementation, variation, réponse, commentaire, etc. |
CONTENUS |
COMPÉTENCES |
* Création de chansons |
- Exprimer musicalement sa réalité affective, son vécu social et culturel. - Aboutir à des réalisations collectives qui favorisent la complicité des élèves dans une démarche intégrant l’expression des différences. - Réinvestir les éléments musicaux acquis. |
COMMENTAIRES |
|
Les activités de création préparées
en 6ème, puis développées pendant le cycle
central, parviennent à maturité, tenant compte des goûts
des adolescents comme des modes du moment. La perspective éventuelle
d’une diffusion (cassette, CD, concert, etc) induit des exigences
de qualité à toutes les étapes de la réalisation,
qualité qui sera favorisée par un travail d’équipe
pluridisciplinaire - la musique devenant alors le ferment d’un véritable
projet artistique et éducatif. Si les nouvelles technologies gardent en 3ème toute leur pertinence au regard des différentes activités du cours (Cf. Programmes et documents d’ accompagnement des programmes de 6ème), elles ouvrent, particulièrement à ce niveau de la scolarité, un champ d’expériences visant l’invention et la création sur de nombreux aspects de la langue musicale. Elles aident à renforcer l’originalité de la démarche pédagogique comme la réalité sonore de l’engagement critique des élèves. De plus, elles donnent au professeur la possibilité de traduire en temps réel les nombreuses hypothèses émises par les élèves à l’occasion des différentes activités du cours. Il peut, soit utiliser lui-même le poste de travail, soit solliciter ponctuellement un ou plusieurs élèves pour mener une démarche d’invention ou de création, en autonomie et dans le cadre d’objectifs simples et clairement délimités dans les ambitions et la méthode-démarche qui peut éclairer opportunément, après écoute par l’ensemble de la classe, le travail conduit en parrallèle par le reste du groupe. L’utilisation des technologies musicales aux différentes étapes de la scolarité du collège tend à familiariser les élèves avec la multiplicité des modes d’expression artistique et avec la culture technologique spécifique à la musique. À la fin de leur scolarité au collège, les élèves pourront ainsi mesurer la place importante qu’occupent les nouvelles technologies à tous les niveaux de la vie musicale moderne : musiques savantes contemporaines, musiques populaires de grande diffusion, sonorisation, prise de sons, post-production, radio, télévision, cinéma, etc. Dans cette perspective, le professeur devra appréhender les nouvelles technologies à travers plusieurs de leurs facettes, séquenceur MIDI, édition audionumérique ou présentation multimédia. |
C) ÉVALUATION :
Comme pour les autres niveaux du collège, l’évaluation s’élabore à partir de toutes les situations musicales rencontrées en classe. Les contenus sont du même ordre que dans les classes précédentes et visent à apprécier les capacités de chaque élève à utiliser ses qualités de sensibilité, d’expression, d’imagination, de rigueur et de logique dans le cadre des diverses activités menées en classe.
Pour chaque élève, l’évaluation s’appuie particulièrement sur :
D) COMPOSANTES ET NOTIONS MUSICALES DE RÉFÉRENCE :
Les différentes pratiques menées tout au long de la scolarité au collège ont permis d’acquérir et d’approfondir les composantes et notions de référence énoncées dans le programme du cycle central et rappelées ci-dessous :
ESPACE |
Horizontalité : monodie, polyphonie Verticalité : constitution d’accords (consonances, dissonances) puis enchaînements d’accords (suspension, conclusion) et leurs combinaisons |
TEMPS |
Éléments du dynamisme rythmique : pulsation, cellules rythmiques, carrures ; imitation, ostinato ; anacrouse, syncope |
COULEUR |
Formations instrumentales et vocales Timbre et modes de jeu Dynamique et nuances |
FORME |
Motif Phrase musicale Thème Autres éléments structurants |
Les dimensions “Espace”, “Temps”, “Couleur”, “Forme” seront traversées par des thématiques plus générales telles que “tension-détente”, “paroxysme-extinction”, “polarité”, etc. Même si le cheminement pédagogique impose une étude séparée des éléments horizontaux et verticaux, il reste indispensable de travailler sur la globalité du phénomène musical.
[Remonter au programme du Collège] [Haut de page]
Page en construction, merci de revenir plus tard ...
Voir les 3 oeuvres du BAC : http://edumusic.free.fr/pagebacmusique.html
ATELIER DE PRATIQUE INSTRUMENTALE :
Dans la collection Collège, le CNDP publie un accompagnement
des programmes d'éducation musicale pour la SEGPA (section d'enseignement
général et professionnel adapté). Livret 2, réf
: 775 03459.
Voici un résumé des rubriques présentes dans ces pages
:
- Les nouveaux programmes du collège s'appliquent également aux
élèves des SEGPA et EREA en conservant certaines priorités.
- On veillera à ce que les activités proposées partent
des centres d'intérêt des élèves et les amènent
rapidement à un résultat tangible, sans pour autant édulcorer
les contenus ou limiter a priori les exigences.
- Il conviendra, chaque fois que cela sera possible de confier, dans la salle
spécialisée du collège, cet enseignement à un professeur
d'éducation musicale.
- Les activités abordées seront : la voix, rythme et percussions,
interprétation instrumentale, activités de création, écoute,
aspects interdisciplinaires.
Si vous avez d'autres renseignements intéressants, n'hésitez pas à me les faire connaître, merci :
© PLANTEVIN 2006.