RESSOURCES PÉDAGOGIQUES
sur le Baroque

Baroque, de qu'es acò ?

En musique, la période baroque s'étend d'environ 1600 à 1750.
Le mot "Baroque" vient de "Barocco" ...
C'est la période phare du choral, du canon et de la fugue ...

Chansons :

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Oeuvres pour l'audition :

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Disques :

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DVD :

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CD-Rom :

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Pratique instrumentale :

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Bibliographie :

• T

Liens intéressants sur le web :

+ Les compositeurs baroques : J-B.Lully, T.Albinoni, A.Vivaldi, G-F.Haendel, J-S.Bach, ...

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Trois cas particuliers : LE CHORAL, LE CANON ET LA FUGUE

* LE CHORAL :

Ne pas confondre avec une chorale ! Un choral est une forme ...

Oeuvres pour l'audition :

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* LE CANON :

Origine du Canon : Le canon est l'une des principales formes d'office de la liturgie byzantine. Le canon est composé de 9 odes, basées sur les 9 cantiques bibliques de l'Eglise chrétienne d'Orient. On pense que le canon a pour origine Jérusalem, au VII^ème ou VIII^ème siècle, afin de remplacer les cantiques bibliques de l'office du matin. Chaque ode est constituée d'un mode en strophe (heirmos) et de strophes inférieures (troparia), généralement trois, qui indiquent le rythme et l'accentuation du mode en strophe. Le dernier troparion d'une ode priant la Sainte Vierge est appelé théotokion, en référence à la Théotokos, la Mère de Dieu. Certains canons sont réalisés de manière à ce que lorsque l'on assemble la première lettre de chaque strophe, le tout forme le nom d'un poète ou bien une dédicace pour une fête. Il existe plusieurs canons pour chaque fête et pour chaque saint du calendrier. Les jours de la semaine pendant le Carême, trois odes sont chantées, contenues dans le Triodon, livre liturgique contenant les canons du Carême. La mélodie d'une ode commence par l'heirmos, accompagné des troparia chantés sur le même air. Dans la pratique, en dehors des fêtes les plus importantes, seul l'hermos est chanté, les troparia sont juste récités. Les hermoi sont toujours rassemblés dans un livre pour les chanteurs, appelé Heirmologion. Les auteurs de canons les plus connus sont, Saint Jean de damas pour un canon oriental, et Chosmas le Mélomane, qui écrivit des canons d'une grande beauté poétique. La Syrie et l'Asie Mineure étaient des régions très créatives à cette époque. Cependant, en 798, le centre de création le plus important était Constantinople, où Saint Jean Stoudite fut à l'origine d'un renouveau de la liturgie, et Saint Théophane Graptos et Saint Joseph l'Hymnographe étaient les principaux créateurs de cantiques.

Puis : Le Canon de la messe : Religieux. Partie de la messe récitée à voix basse. Cette partie est invariable (canon = règle), elle est placé au début de la synaxe eucharistique. C'est la partie la plus importante de l'office. Il comprend une préface commune (Vere dignum est), le Sanctus, une demande d'intercession (Te igitur), la prière pour les vivants (Merrento), la demande d'intercession auprès des saints, la demande d'acceptation de l'offrande (Hanc igitur), l'anamnèse, les demandes de sanctification, d'intercession et de rappel des morts et les prières de conclusion.
NB : BACH l'emploie souvent quand il s'agit de donner l'idée de soumission à la Loi Divine. Il est présent dans les chorals de la Passion, ce qui signifie en clair que le Fils a accepté la souffrance du Calvaire. BACH écrivait avec génie le canon renversé. C'est aussi une façon de suggérer, au-delà de l'idée de soumission, celle d'opposition, de résistance.
Un exemple est donné plus haut par le choral "Christ, du Lamm Gottes" BWV 619, "Christ, Agneau de Dieu".

Définition : Le canon est la poursuite aussi longue que possible d'une imitation. On peut le travailler en fleuri ou avec les préoccupations du contrepoint renversable. Malheureusement, les traités ne donnent pas de "recettes" pour écrire des canons, qu'ils soient écrits en renversable ou non. Tout au plus permettent-ils un assouplissement général des règles du contrepoint strict (BITSCH, § 111 au § 122).

Différents types de canons :

• Le canon par mouvement direct : Structure employée fréquemment dans une oeuvre de caractère polyphonique. C'est une forme simple de la fugue. Le canon, qui peut être réalisé par deux ou plusieurs parties vocales ou instrumentales, consiste à faire commencer une mélodie donnée par l'une des voix (dite antécédent) puis de faire suivre celle-ci, après un certain laps de temps, par une autre partie imitant rigoureusement le dessin mélodique proposé par la partie initiale (mais pouvant partir sur un degré différent de la gamme). Lorsque le canon comporte plus de deux voix, les entrées successives des autres parties, appelées conséquents, suivent à des distances pouvant être irrégulières. Très pratiqué au 14^ème siècle par les Franco-Flamands, le canon resta en usage dans les compositions musicales de toute espèce.
• Le canon par mouvement contraire ou renversement : La partie répondant à la première présente les intervalles de cette dernière renversés.
• Le canon en miroir : Le renversement commence simultanément avec le début de la première partie.
• Le canon par augmentation et par diminution : Les valeurs rythmiques de la réponse, pouvant être simultanée, sont allongées ou raccourcies par rapport à la proposition ...
• Le canon peut être fini (il doit alors avoir une conclusion libre), infini ou perpétuel (ou circulaire), quand le jeu imitatif est reproposé de façon circulaire sans atteindre de conclusion.
• Le canon rétrograde ou à l'écrevisse : Le conséquent reproduit exactement l'antécédent, y compris dans les durées, mais à reculons, c'est-à-dire en procédant de la dernière note à la première.
• + Le canon double et le canon triple, les canons dotés de variantes rythmiques, le canon de proportion, ...
• Le canon énigmatique : Comme à son origine byzantine, dans la polyphonie franco-flamande primitive, les conséquents étaient déduits de l'antécédent grâce à un processus que les mots d'une devise, d'une énigme ou d'une signature permettait de deviner.
  Exemple : Les canons de l'Offrande musicale sont parmi les canons les plus élaborés de l'oeuvre de BACH. Cependant, BACH ne les écrivit que rarement en entier. Il en fait délibérément des énigmes proposées au roi Frédéric. Il était à la mode, à l'époque, de donner un seul thème, complété de quelques indices plus ou moins astucieux. Genre de rébus musical, il fallait « découvrir » (la "résolutio" : solution) le canon fondé sur ce thème.

Exemple 1 : Le canon de Johann PACHELBEL :

Le "Canon a tre" en ré majeur de J. PACHELBEL est en fait un thème avec 27 variations. Il a été composé en 1.
La grille harmonique est répétitive : I V VI III IV I IV V

Il en existe beaucoup de versions différentes :

• À l'origine écrit pour trois violons et basse continue,
• on la trouve aujourd'hui pour flûte et guitare,
• pour cordes, contrebasse et percussions,
• pour orgue de Barbarie,
• etc ...

PS : On retrouve aussi ce thème dans quelques films :

• "Des gens comme les autres" (titre original : "Ordinary People") : Drame de Robert REDFORD, année : 1980
• "Des gens sans importance" : Drame de Henri VERNEUIL, année : 1955
• "Boat trip" : juste cité vers la fin du film

NB : De nombreuses chansons sont construites sur l'harmonie du Canon de J.PACHELBEL : I V VI III IV I IV V

• "Pleurez, Pierrots - La lune est morte" de ...
• "Pardon" de Claude FRANÇOIS
• "Slow me again" de Jean-Jacques GOLDMAN
• "Je te salue mari" (1980) d'Arielle DOMBASLE
• "Je me souviens" : rap de Ménélik

Liens :

• http://www.enseignants-du-primaire.org/musique/flute/pages/canon.htm
• Johann PACHELBEL (1653 - 1706) : Biographie 1, 2, 3, Intégrale
• Arrangement pour 4 guitares
• Version Rap
• Pédagogie
• http://www.sasked.gov.sk.ca/docs/francais/fransk/artmus_inter/a16.html
• Le canon à la Renaissance
• Canons de l'Offrande musicale de J-S; BACH
• Non omnis moriar : Canon énigmatique de S.NEUKOMM composé pour la mort de J.HAYDN
• Musique Baroque.free.fr
• In english
• Présentation des tubes de la musique classique
• La musique classique à la portée de tous : BACH.

Bibliographie :

• "Falala" (Ed. À choeur joie, 1958) : 50 canons

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* LA FUGUE :

Définition :

• L'imitation : Une imitation est un procédé qui consiste à rappeler à une autre voix, un même dessin musical.
• La fugue : Une fugue est une composition musicale polyphonique obéissant à des règles strictes comme par exemple des départs successifs se ressemblant, appelés entrées en imitation. C'est donc une sorte de canon beaucoup plus complexe.

Oeuvres pour l'audition :

Exemple 2 : La fugue, le 14^ème contrepoint (env. 1740) dans "L'Art de la Fugue" de Johann-Sebastian BACH : symbolique, inachevé

a) Le thème est basé sur les 4 notes correspondant aux 4 lettres de BACH :
B=sib, A=la, C=do, et H=si bécarre [car A=la, B=sib, C=do, D=ré, E=mi, F=fa, G=sol, H=si]
Il l'utilise aussi en miroir : HCAB = si la do sib ; ou inverse : BCAH = sib do la si

b) La symbolique des nombres chez BACH :

c) Prolongement :
Franz LISZT a écrit une somptueuse fugue pour orgue dite "fugue sur B-A-C-H").
Comparé avec musique sérielle : 8^ème quatuor à cordes de D.SCHostacovic, ou encore Florent SCHmitt, ... [Précisons que S=mib car "Es" en allemand signifie mi bémol. En effet le "s" désigne le bémol ; de même As=la bémol]
Exercice : Chercher les mots les plus longs possible n'utilisant que des "lettres musicales" (c'est-à-dire : ABCDEFG H S) > GAFFE, BAGAGES, CACHE-CACHE, ... > Les chanter et les jouer à la flûte, au xylophone ou au clavier ...

Liens :

• Art fugue en Flash
• Le nombre dans l'univers de J-S.BACH ; La symbolique des nombres chez BACH ; BACH le maître du contrpoint numérique
• La fugue
• Métaphores graphiques
• Fichiers midi
• + Les chiffres dans la musique asiatique

+ ANECDOTES BAROQUES :

• J-S.BACH a eu 3 femmes et 22 enfants ...
• G-F.HAENDEL (1785-1759) et J-S.BACH (1785-1750) ont vécu quasiment en même temps mais ne se sont jamais rencontrés.
• G-F.HAENDEL était colérique ; une fois, lors d'un concert, il a jeté les timbales sur les violonistes ...

Si vous avez d'autres adresses, d'autres liens intéressants, n'hésitez pas à me les faire connaître, merci :

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Page réalisée par Brigitte BOUC et Thibaut PLANTEVIN.
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